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Aperçu du judaïsme
Il y a environ 20 millions de Juifs dans le monde aujourd’hui. Robert Munnich, dans son article sur le Judaïsme dans Les Grandes Religions (Edition Ellipes, 1995), page 32, spécifie “qu’une grande majorité d’entre eux ne pratiquent pas ou peu la religion”. Le Judaïsme est l’histoire d’un peuple souffrant, voire meurtri. Ce peuple a été choisi par l’Eternel pour ... (pouvez vous terminer la phrase ? sinon, cliquez ici) ...
Pour diverses raisons, les Juifs d’aujourd’hui ont du mal à terminer cette phrase. Certains Juifs voudraient que ce soit pour “apporter la paix à l’humanité”. D’autres voudraient que ce soit pour “mettre en pratique la volonté de Dieu”. D’autres encore voudraient que ce soit pour “faire venir le Messie qui apportera à la fois la paix avec Dieu et la paix sur la terre”. Enfin, il y a encore un autre groupe qui ne reconnaît même pas l’existence de Dieu mais qui “revendique un attachement culturel ou national” (Colette Kessler, dans Les Grandes Religions, page 35) .
La religion des juifs est enracinée dans l’histoire. La moitié de cette histoire se trouve dans la Bible. Les principaux personages de cette histoire sont :
Le Créateur, maître de l’univers Abraham, choisi par Dieu et qui reçoit deux promesses : descendance et territoire ( dans quel but ?) Isaac et Jacob (Israël), fils et petit-fils, héritiers par élection des deux promesses Juda, l’un des douze fils de Jacob duquel doit venir les Oints (les rois dans la lignée de David) et le Messie, fils de David Lévi, l’un des douze fils de Jacob duquel doit venir les responsables du culte Moïse, de la tribu de Lévi qui reçoit la révélation de l’Eternel (YHWH) d’où la Torah (ou la Pentateuque), qui constitute le début de la Bible, la Parole de Dieu écrite. Moïse, sous l’ordre de l’Eternel, fait sortir le peuple d’Israël de sa servitude en Egypte après de terribles manifestations de la puissance de Dieu. Au Mont Sinaï, l’Eternel donne les 10 Commandements puis, au fur et à mesure, l’Eternel fait connaître les lois régissant le culte, ainsi que lois de pureté, de moralité, les lois civiles, les rites et les fêtes, ainsi que l’histoire des origines du peuple Israélite, etc. (Genèse, Exode, Lévitique, Nombres, Deutéronome).
Au fil des siècles, de nombreux écrits inspirés par Dieu ont été ajoutés aux cinq premiers livres sacrés pour constituer ce que les Juifs appellent “la Bible” et que les Chrétiens appellent “l’Ancien Testament”. Ces révélations divines se sont arrêtées aux environs de 400 ans avant Jésus-Christ.
Au fil des siècles, le royaume s’établit et se divise en deux. David et Salomon, de la tribu de Juda, règnent sur le royaume uni et accomplissent plus ou moins fidèlement la volonté de l’Eternel. Ils s’établissent à Sion (Jérusalem) qui devient la capitale du royaume et y construisent le Temple de l’Eternel. Après le schisme, le royaume des 10 tribus du nord prend Samarie comme capitale et créé un culte antithèse pour que le peuple ne retourne plus à Jérusalem. Le royaume du nord s’enfonce rapidement dans l’idolâtrie et des pratiques impures.
Dieu envoie des messagers aux deux royaumes pour leur rappeler Sa présence et Sa bienveillance si ceux-ci veulent se repentir ; mais les menace aussi de Sa malédiction s’ils ne se détournent pas de leurs mauvaises voies.
Le royaume du nord, puis le royaume du sud sont amenés en captivité, appelée “la diaspora”. Seule une partie du royaume du sud est autorisée à revenir dans son territoire après 70 années de souffrance, pour reconstruire le Temple et recommencer les sacrifices de l’Eternel dans un premier temps, ensuite pour reconstruire Jérusalem.
Bien que rétablis dans le pays, les Israélites souffrent encore sous divers régimes avant de jouir d’une période de liberté grâce aux exploits des Maccabées.
Les synagogues sont créées, soit sous le prophète Samuel, soit dans la captivité, soit par Néhémie, soit dans la période des Maccabées. Ce sont les Pharisiens qui dominent les synagogues. Pendant les deux siècles avant Jésus-Christ, les Juifs attendent un Libérateur, un Messie. Le prophète Daniel a reçu une révélation de la date à laquelle le Messie, fils de David, doit venir et d’autres prophètes ont annoncé le lieu de Sa naissance.
A son tour, l’Empire Romain envahit Israël et domine sur le peuple. Hérode le Grand effectue d’importantes rénovations sur le Temple dans un style grec. Les sadducéens dominent dans le Temple avec ses rites religieux tandis que les Pharisiens dominent dans les synagogues avec l’enseignement religieux du peuple.
Jusqu’à cette période, les textes sacrés puis les documents du Temple contiennent les généalogies, soigneusement gardées pour les fils de David, mais peut-être aussi pour d’autres familles. Ces généalogies ont été recopiées par les écrivains chrétiens pour valider le droit de Jésus fils de Marie en tant que prétendant légitime du trône de David. La critique principale de Jésus envers les Juifs de l’époque était à la fois l’importance exagérée qu’ils attachaient à la fois aux traditions humaines et à la vie matérielle extérieure aux dépens de la vie spirituelle et intérieure.
“Dans la littérature rabbinique, à une exception près, le messie attendu est un descendant de la Maison de David, dont le prophète Elie, selon le prophète Malachie (3,23-24) sera le précurseur. Dès l’époque des Pharisiens (vers le IIe siècle av.J.-C.), la liturgie employée dans les synagogues est remplie de l’expression confiante et ardente de l’attente de la venue “du rejeton de David” et du retour de la présence de Dieu à Jérusalem ; de l’espérance en la venue du règne de Dieu sur la terre.” (Kessler, page 47)
Le Sanhédrin (tribunal national d’Israël) a rejeté Jésus fils de Marie comme Messie, bien que beaucoup d’Israélites l’aient accepté comme tel. Rappelons-nous que la totalité des premiers chrétiens ont été Juifs.
Juste avant Jésus a vécu Hillel, grand enseignant chez les pharisiens, puis son disciple Gamaliel. Le plus célèbre des disciples de Gamaliel s’appellait Saul de Tarse, qui persécutait les Juifs de la secte chrétienne avant de se convertir lui-même et de devenir le formateur théologique et la force motrice de sa dissémination à travers l’Empire Romain dans toutes les synagogues.
A cause des troubles politiques, Jérusalem et son temple ont été détruits en l’an 70 sous la direction militaire du général romain, Tite. Puis le coup final a été porté, suite à la rébellion de Bar Cochba (ou Bar Korba), un prétendu messie accepté par la population, en l’an 135. Jérusalem devint alors une ville païenne du nom de Aelia Capitolina. Les généalogies du Temple ont été détruites. Les sacrifices ont été arrêtés. Seul restait le système des synagogues pour propager la religion juive. Ainsi, la continuation du Judaïsme jusqu’à nos jours ne représente que la suite des écoles rabbiniques pharisiennes.
Livres Sacrés du Judaïsme
La Bible Le Talmud, c’est-à-dire les traditions orales jusqu’à 200 ans après Jésus-Christ, que l’on fait remonter jusqu’à Moïse. Faisant partie du Talmud sont La Mischna, les traditions écrites à partir de 200 ans après Jésus-Christ, La Guemera, contenant des Halakha (“exigences” de la Torah) et des Aggada (“réflexions” sur le sens de la vie et de la Loi). Ce sont des commentaires sur la Mischna. Il existe un Talmud de Jérusalem et un Talmud de Babylone. Le Midrash, un commentaire, verset par verset, de l’Ancien Testament
“Toute une littérature de codes surgit pour aider les Juifs à systématiser la législation talmudique et ses prolongements, et pour permettre d’y être fidèles dans toutes les situations de la vie. Ainsi vit le jour le Mishné Torah de Maïmonide (1135-1204) et le code édité au XVIe siècle par Joseph Caro : le Shulhan Arukh - la “table dressée” qui aujourd’hui encore fait autorité dans tout le courant orthodoxe du Judaïsme... ...C’est en Espagne, au XIIIe siècle, que fut composé par Moïse de Léon le grand Midrash mystique qu’est le Zohar, dont on attribuait la paternité à un maître du IIe siècle, Rabbi Shimon Bar Yohai. Ce livre eut, après la Bible et le Talmud, la plus grande influence sur l’âme juive. C’est Guershom Sholem (1897-1982) qui permit de nos jours à un large public de redécouvrir les richesses enfouies de la Kabbale.” (Kessler, page 41)
Le judaïsme croit toujours au messianisme. L’espérance d’Israël s’est traduite au cours des âges par l’apparition de faux messies. Au cours du 19ème siècle, la nature du Messie s’est transformée et l’on a mis l’accent “sur le caractère universel de l’idée messianique, moins sur la personne du messie que sur l’attente d’une époque messianique.” On croit surtout que Dieu voudrait susciter au travers de la descendance d’Abraham un peuple idéal, “prototype de l’humanité entière”. Ainsi, le serviteur souffrant d’Esaïe 53 n’est plus interprété comme une personne, le Messie, mais comme la nation d’Israël. “Prendre conscience de l’essence de l’élection et de la signification de l’alliance doit préserver le Juif de deux risques contraires qui l’ont toujours guetté au cours des âges. Le premier est de s’enfermer dans un judéocentrisme exacerbé, en oubliant qu’être Juif c’est être exemplairement homme et, par là même être éveillé à toute détresse humaine.... Le second risque est de vouloir fusionner avec les autres, réduire le particulier, oublier l’appartenance à Israël.” (Kessler, page 45) Kessler parle aussi de “la conscience messianique du peuple d’Israël” et de son “destin pour assurer la régénération de l’humanité en vue de la paix universelle sous le ‘règne de Dieu’ ”.
Il faut dire que le Judaïsme est incomplet sans Jésus le Messie. Toutes ses aspirations anciennes ont disparu. Rappelons-nous que la totalité des auteurs chrétiens sacrés, à une exception près, sont des Juifs et que la plupart de leurs écrits ont été achevés avant la destruction de Jérusalem en 70. En réalité, le Christianisme a franchi le gouffre pour apporter l’espoir aux “goyims”. Car le Christianisme textuel est très proche du Judaïsme. Ce qui manque est : l’obligation de circoncision, les lois alimentaires, la pratique des rites et l’observation des fêtes. Le sabbat a été transféré au dimanche par les chrétiens. La véritable différence réside dans la conviction concernent l’identité du personnage historique, Jésus-Christ. Qui est-il ?
Le Christianisme officiel, marié aux divers états tout au long du Moyen-Age, a maltraité les Juifs, en particulier l’Espagne, la France, l’Allemagne, la Lituanie et la Russie. Au 19ème siècle, des Juifs d’origine russe se sont installés en Palestine pour former une collectivité agricole qui a donné naissance au mouvement moderne du Sionisme, une patrie pour les Israélites. En 1917, la déclaration Balfour en Angleterre promet d’établir “un foyer national juif en Palestine”. Après les atrocités de la seconde guerre mondiale, des milliers de Juifs ont emigré en Palestine. En 1947, l’ONU a reconnu l’établissement de deux états indépendants en Palestine : juif et palestinien. En 1948, l’état d’Israël est déclaré mais les Arabes n’acceptent pas cette division de Palestine en deux. Les guerres israélo-arabes commencent.
Le Judaïsme d’aujourd’hui - La synagogue et le rabbin, guide spirituel de la communauté - Le foyer et les lois alimentaires - “Etapes de la vie” : naissance, bar/bat - mitzva, le mariage, la mort - Respecter la volonté de Dieu, les Commandements (mitzvoth) - Trois prières quotidiennes - L’étude de la religion par chacun - Pratiquer les bonnes oeuvres (voir p.68) - Respecter le sabbat - Les 10 fêtes (dont 5 principales), dont Yon Kippour pour la repentance, pour demander pardon à Dieu, et pour réparer les fautes envers son prochain
Tendances diverses au 21ème siècle Les Juifs orthodoxes (strictement traditionnels, sous l’autorité rabbinique) Les Juifs libéraux et réformés (l’intellectualisme antireligieux, éthique mais non cérémonial) Les Juifs consistorials (le Judaïsme reconnu officiellement par Napoléon Ier, assez près des orthodoxes) Les Juifs conservateurs (anglo-saxon, veut garder la tradition rabbinique avec des rites modifiés) Les Juifs Hassidiques Les Juifs néo-Hassidiques (sionisme ?) très strictes vis à vis des rituels et à l’attente du Messie personnel Les Juifs athées (se rappeler que la majorité des Juifs sont non-pratiquants) Les Juifs chrétiens (à se rappeler qu’il y a toujours une petite minorité juive qui croit en Jésus Christ comme le Messie et qui attend son retour prochain)
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