Animisme
Hindouisme Bouddhisme Judaïsme
Islam
Comparaisons avec les baptistes
Aperçu de l’Islam
Le terme « Islam » signifie, selon
les uns « la paix » et selon les autres « la soumission ».
Le terme « musulman » signifie « celui
qui est soumit ».
Mahomet est né en Arabie vers l’an
570 de notre ère dans la ville de La Mecque. Orphelin, il voyage avec son
oncle, commerçant, au Moyen-Orient. Quand il a vingt-cinq ans, il se marie avec
Khadidja, riche veuve, peut-être juive. Pendant plusieurs années, Mahomet fait
des recherches spirituelles, aboutissant au rejet du paganisme vers sa
quarantième année. Né dans le paganisme, marié à une juive, il avait également
approfondi ses connaissances du christianisme catholique de sa région. Il
apparaît que Mahomet était très doué pour la mémoire et qu’il aurait assimilé
assez précisément de grandes portions de l’Ancien et du Nouveau Testament. En
assimilant ses connaissances bibliques aux coutumes juives, catholiques
régionales et païennes, Mahomet a sorti ce que nous connaissons sous le nom du «
Coran. » La croyance populaire chez les musulmans est que le Coran est descendu
« incréé » du ciel, étant la révélation de l’ange Gabriel.
Mahomet a prêché son message pendant
dix ans à La Mecque, mais il n’a gagné qu’une poignée de fidèles, appelés « les
compagnons de Mahomet », dont certains deviendront les premiers califes après sa
mort.
622
Mahomet s’installe avec succès à Médine et organise une communauté
politico-religieuse.[3]
Puisque les juifs ne veulent pas se convertir à sa nouvelle doctrine, il les
expulse de la ville. Il arrive aussi à assimiler les bédouins d’Arabie.
630 Il attaque et gagne
contre La Mecque.[4]
Il consacre la pierre noire des païens, la Ka’ba, comme objet d’adoration
musulmane et il achève la consolidation des tribus d’Arabie.
632 Il meurt subitement
de cause inconnue sans laisser de successeur et sera suivi par des califes.
632-650 Les trois premiers califes sont Abu Bakr, ‘Umar et
Uthman. Ces disciples de Mahomet rassemblent ces écrits (Mahomet lui-même était
analphabète ) et messages oraux entre 632 et 650. Le résultat de ce travail est
le Coran. Ils ont détruit tout exemplaire qui n’était pas conforme à leur
travail. Rappelons-nous que l’on était à l’époque manuscrite.
Les califes ont également enregistré
les « traditions » (hadith) et les « exemples de vie » (sunna)
de Mahomet.
Les divers mouvements de l’Islam[5]
Les sunnites
La grande majorité des musulmans sont
sunnites : ceux qui suivent le Coran et les Sunna (les traditions de Mahomet).
Le Coran et les Sunna ont été rassemblés par les trois premiers califes qui ont
« mis au point le texte authentique du Coran, en détruisant tous les exemplaires
qui comportaient des variantes ».[6]
Les chiites
Le gendre de Mahomet, appelé Ali,
rejetait les traditions (Sunna) des trois premiers califes. Pour ses partisans,
seul Ali est le successeur légitime de Mahomet. Il était calife de 656 à 660 et
fut assassiné ainsi que ses deux fils, Hassan et Hussein. Les chiites croient
que l’Islam doit être dirigé par un descendant de Mahomet, dont les derniers ont
disparu depuis plusieurs siècles. Ainsi ils attendent la venue d’un Imam caché,
le « mahdi. » La plupart des chiites se trouvent en Iran, en Iraq, en Syrie et
en Pakistan.
Les m o t a z é l i t e s
Ce mouvement a son origine dan le 8ème siècle. "M o t a z é l i t e " signifie
« prendre du recul » ou « réfléchir. » Les m o t a z é l i t e s sont
rationalistes, rejetant tout ce qui semble être contraire à la raison. Ainsi
ils ne croient pas que le Coran soit « incréé. » Ce mouvement a été sévèrement
persécuté.
Les soufis Les
soufis sont des musulmans plutôt mystiques, débutant au 9ème siècle.
Ils ont leur nom grâce à la robe de laine (la soufa) qu’ils portent. Pour les
soufis, Dieu est un Dieu d’amour et donc ces musulmans cherchent à unifier
« leur personnalité avec celle de Dieu. » Selon Nicole, ils ont des tendances
panthéistes.
Les druses En
Syrie et au Liban se trouvent des communautés musulmanes qui croient qu’un
certain Hakin (fin du 9ème siècle) aurait été Dieu incarné.
Les hachichims
Ceci est un mouvement violent par réaction aux croisades. Les jeunes
s’intoxiquaient du hachich avant d’aller faire la guerre. On leur promettait
des félicités sensuelles au paradis s’ils tuaient des infidèles. Ce mouvement a
disparu, bien que d’autres mouvements violents se manifestent de nos jours.
Les wahabites
Mouvement né en Arabie Saoudite vers la fin du 18ème siècle, les
Wahabites interprètent littéralement le Coran. Ils « sont hostile au culte des
saints et se montrent très rigides dans leur rejet du luxe, du tabac et des
stupéfiants. »
Le bahaïsme Une
secte musulmane démarrée en Iran parmi les chiites par un certain
Mizra-Ali-Mohammed (1819-1850), appellé le Bab (« la porte »). Il
prétendait être le précurseur du Mahdi. Selon le bahaïsme, « la divinité s’est
incarnée dans plusieurs personnages à travers l’histoire, Adam, Moïse, Krichna,
Zarathoustra, le Bouddha, Jésus, Mahomet… Le bahaïsme est le message universel
pour notre temps. » Ils ont une présence dans plus de 200 pays et de la
littérature dans plus de 500 langues.
Black Muslems Les
« Black Muslims » (ou musulmans noirs) sont une variante américaine de l’Islam.
Ses partisans croient que le christianisme est une religion pour les « blancs »
et que l’Islam est pour les « gens de couleur. »
Doctrines
Dieu
Dieu est le créateur. Il se voit à travers la création. Il y a une tension
entre la souveraineté de Dieu et la responsabilité de l’homme. Dieu est
« différent » de l’homme et on ne peut le comprendre. On a repéré 99 noms de
Dieu. Ces noms sont récités à l’aide d’un type de rosaire.[7]
Anges
Il existe des anges, messagers de Dieu, et des djinns (démons) dont
le chef est Satan.
Prophètes
Il y a de nombreux prophètes, dont Adam, Noé, Abraham… Jésus, puis
Mahomet.
Résurrection pour le jugement dernier
Chacun est destiné au ciel ou en enfer, selon le bien ou le mal qu’il aurait
fait dans sa vie. Néanmoins, étant que Dieu est incompréhensible, il a le droit
de gracier le méchant ou punir le bon… ce qui laisse les musulmans dans beaucoup
d’incertitude. Enfin, les musulmans croient à la miséricorde de Dieu, sans
avoir d’appui particulier pour cette miséricorde.
Les Cinq Piliers d’Islam
La confession
de la foi « Il n’y a
pas d’autre dieu que Allah et Mahomet est son
prophète. »
La prière
Cinq fois par jour
Le jeûne
Le jeûne pendant la journée tout le mois du ramadan
L’aumône
Le pèlerinage
Il faut que le musulman se présente au moins une fois pendant sa vie à la
Mecque, s’il a les moyens de le faire.
Particularités
La Jihad
Terme qui veut dire « guerre sainte. » La plupart des musulmans considèrent
cette guerre comme une guerre intérieure contre le péché, mais une minorité
puissante considère cette guerre comme la lutte contre les infidèles.
Les Huit
Fêtes Parmi lesquelles se trouvent Laila Al-Bar’h (« nuit du
pardon ») et le mois du jeûne de ramadan. Pendant cette dernière on célèbre
aussi la révélation du Coran.
Observations[8]
Le Coran a été écrit sans
perspective chronologique. Les Écritures juives et chrétiennes sont reliées
intégralement avec le temps. Contrairement au Coran, ces dernières ont été
écrites portion par portion à travers environ 1500 ans par une quarantaine
d’auteurs inspirés. Chaque épisode biblique est reliée historiquement à son
époque. Par contre, le Coran est l’œuvre d’un seul homme écrit « hors du
temps » comme si les événements n’étaient pas attachés au temps. Cette
différence est tellement importante que le musulman qui s’aventure à lire la
Bible a souvent du mal à croire à l’inspiration des textes bibliques, bien que
le Coran affirme leur inspiration.
Cette notion « hors du temps » a
engendré des erreurs historiques. En particulier, les deux femmes nommées
Miriam ont été confondues dans un même personnage dans le Coran. L’une a vécu
1450 ans avant l’ère chrétienne et descend de la famille de Lévi, l’un des douze
fils d’Israël. L’autre est née aux environs de 20 ans avant l’ère chrétienne et
descend de la famille de Juda, un autre des douze fils d’Israël. Le Coran
spécifie que Miriam, la mère de Jésus, est la sœur de Moïse, le grand prophète,
et d’Aaron, frère de Moïse ; tous les trois de la famille d’Amram. Or, Miriam,
sœur de Moïse, a vécu 1450 années avant la naissance de Jésus et de ce fait ne
peut être sa mère.
La race arabe descend d’Ismaël,
premier fils d’Abraham, né de sa concubine égyptienne. Ainsi, il n’est pas
étonnant que le Coran ait substitué Ismaël pour Isaac dans le récit où Abraham
allait sacrifier son fils sur le mont Morija.[9]
Ceci relève du problème de la chronologie. Car, si Ismaël avait
été le fils de la promesse, la Bible n’aurait jamais été écrite, puisque la
Bible, Ancien et Nouveau Testaments, est le récit des descendants de cette
promesse faite à Abraham, Isaac et Jacob. La Bible existe parce qu’il y eu une
suite de l’histoire depuis Abraham et son fils Isaac jusqu’au peuple d’Israël et
la venue du Christ, le tout étant enregistré par écrit et transmis de génération
en génération.
Le Coran contient une autre
substitution inattendue. Dans la Bible, Jean le Baptiste présente Jésus comme
« l’agneau de Dieu qui ôte le péché du monde ». Ainsi, la Bible présente Jésus
comme le substitut pour le pécheur. Il enlève le péché par son sacrifice. Le
Coran présente Judas[10]
le traître comme le substitut pour Jésus sur la croix. Pourquoi ? Parce que le
Coran accepte l’origine et naissance surnaturelle de Jésus par la vierge Marie
(Miriam), ainsi que sa vie sans aucun péché.[11]
Le Coran constate aussi que celui qui meurt sur le bois est maudit. Le Coran
n’admet pas que le seul homme saint (Jésus) puisse être maudit. Ainsi la Bible
veut que Jésus soit maudit à la place du pécheur pour ôter ses péchés, tandis
que le Coran veut que le traître soit maudit à la place de Jésus pour payer pour
sa trahison. La Bible présente Jésus-Christ comme l’expiation pour nos péchés.
Le Coran n’a pas de méthode pour expier nos péchés.
Concernant Mahomet lui-même, Nicole
donne une évaluation : « Il est difficile d’émettre un avis sur le caractère de
Mahomet. Pour les musulmans, c’est le prophète par excellence à qui la
révélation définitive a été confiée. Pour certains rationalistes, il n’aurait
été qu’un imposteur, un politicien astucieux, habile à manier les foules pour
satisfaire ses ambitions personnelles. Pour d’autres encore, il aurait été un
visionnaire mentalement déséquilibré, victime de ses hallucinations. On a
l’impression que, surtout au début de sa carrière, il désirait sincèrement
glorifier le Dieu unique et promouvoir le bien des Arabes. Mais après la mort
de Khadidja, grisé par le succès, il semble s’être laissé aller à la sensualité,
à la violence et à d’autres écarts de conduite.[12]
Certains textes ténébreux du Coran
suscitent des doutes considérables concernant l’origine du livre. Les versets
18-20 de la sourate 53 ont causé beaucoup de consternation aux musulmans. Ces
versets encouragent le polythéisme, en attirant l’attention vers trois déesses
préislamiques. André Chouraqui dit dans son livre Liminaire au Coran,
1990, p; 11-12, « L’islam orthodoxe n’accorde aucun crédit à ce texte qui
serait, a ses yeux, inspiré par Satan. »[13]
Nicole montre d’autres difficultés : « D’autre part, il y a des récits
fantaisistes puisés dans les légendes folkloriques douteuses, comme l’histoire
de certains rebelles à la loi du sabbat du temps de David qui furent transformés
en singe (Sourate 2.6)… …Nous sommes encore plus surpris de lire les lignes qui
suivent : « O prophète ! Il t ‘est permis d’épouser les femmes que tu auras
dotées, les captives que Dieu aura faites tomber entre tes mains, les filles de
tes oncles et de tes tantes qui auront pris la fuite avec toi, et toute femme
fidèle qui te livrera son cœur. C’est un privilège que nous t’accordons. Nous
connaissons les lois du mariage que nous avons établies pour les croyants. Ne
crains point d’être coupable en usant de tes droits. Dieu est indulgent et
miséricordieux (Sourate 33.49-50). »[14]
[3]
Comme le judaïsme à l’époque de Jésus et le christianisme lié à l’empire romain
à partir de l’année 314 de notre ère, l’Islam se servira des pouvoirs
politiques, judiciaires et militaires pour contraindre les gens à se conformer à
la religion.
[4]
Le fait que l’Islam soit né dans la violence troublera à toujours les musulmans
et donnera naissance à des divers mouvements hostiles même vis-à-vis des autres
musulmans.
[5]
Cette section est basée sur Précis d’Histoire des Religions, J-M Nicole,
1990, pages 157-160.
[6]
De nos jours encore des érudits musulmans travaillent sur une critique textuelle
du Coran pour expurger les variantes qui ont pu glisser dans le texte coranique
au fil des siècles.
[7]
C’est les croisés qui ont rapporté l’idée d’un rosaire qui est pratiqué dans
l’église romaine.
[8]
Ne sachant que dire devant la réalité des erreurs dans le Coran, des musulmans
proposent que ce soit la Bible qui aurait été modifiée, ce qui nécessiterait un
complot unifié entre la diaspora juive et l’empire romaine aussi bien orientale
qu’occidentale dans une époque où les juifs ne prononçaient pas encore le nom de
Jésus. Par ailleurs, les très anciens manuscrits des documents du Nouveau
Testament démontrent que de telles modifications n’ont jamais eu lieu.
[9]
Il faut rappeler que cette déviation historique est la raison pour laquelle les
musulmans tiennent tellement à garder la mosquée d’Omar à Jérusalem.
[10]
Selon la Bible Judas s’est pendu suite à la crucifixion de Jésus et les
souverains sacrificateurs ont acheté le terrain où il est mort, avec l’argent de
sa trahison, pour un terrain pour enterrer les pauvres et les étrangers.
[11]
Quelle sera la signification d’une origine surnaturelle et d’une vie sans aucun
péché ?
[12]
Nicole, page 138-139.
[13]
Citation de la page de l’Université de Liège sur l’internet.
[14]
Nicole, page 142-143.
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