Selon le professeur Morris, la science proprement dite est l'étude et l'élucidation des processus naturels... Rien dans les sciences n’oblige une personne à croire en l'évolution ni dans sa philosophie... Le choix entre évolution et création n'est donc pas du tout une décision scientifique mais plutôt une décision spirituelle et morale.

Le terme "science" signifie "connaissance". La méthode scientifique est le processus d'observation et de répétition. Le scientifique contrôle les circonstances et l'environnement de ces expériences et il procède à les répéter et à noter les résultats ainsi que ses observations. En observant ces expériences il tire des conclusions.

Ce qui ne peut pas être observé ne peut être soumis à la méthode scientifique. Les questions historiques, philosophiques, littéraires, religieuses, prophétiques(1), etc. sont en dehors du régime de la méthode scientifique. Comme dit le professeur Henry Morris, "La science s'occupe des processus actuels et non pas des processus inconnus du passé."

Selon le professeur Messadié, "Si c’est une loi, seule sa vérification répétée permet de l’élever au rang de découverte ; c’est le seul moyen d’éviter une mésaventure aussi célèbre que la "découverte" des fameux rayons N par l’infortuné Professeur Blondlot... Et si c’est un objet, seule une analyse systématique peut permettre de le qualifier de découverte ; c’est en outre le seul moyen d’éviter une farce aussi désastreuse que celle du crâne de Piltdown, faux homme préhistorique britannique fabriqué avec des pièces rapportées..."(2)

Les sciences ne peuvent expérimenter que sur le présent et selon les processus actuels. On peut supposer que les processus actuels aient été toujours pareils dans le passé lointain. Néanmoins cela ne sera qu'une supposition invérifiable et incontrôlable. Une telle supposition s'appelle "l'uniformisme." La théorie de l'évolution, pour des raisons pratiques, fait nécessairement cette supposition. Il serait impossible de prouver cette supposition.

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De l'autre coté, la Bible dit clairement que Dieu a agit différemment pendant la création que depuis la création. Elle dit que la terre était comme une grande serre avant le déluge. Elle dit aussi que le déluge a non seulement détruit la quasi totalité des animaux de la terre mais que le déluge a carrément refait le surface de la terre par le moyen de l'eau. Cette optique s'appelle "le catastrophisme". Etant du passé, on ne peut rien prouver dans ce cas non plus.

Les deux choix sont une question de foi. L'individu doit avoir la liberté d'examiner les propositions et de choisir laquelle répond le mieux à la réalité.

Il y a certaines lois qui gouvernent l'univers. Par exemple il y a la loi de la gravitation et la loi de la vitesse de la lumière. Il y a la première et la seconde loi de la thermodynamique. La première concerne la conservation de l'énergie. Selon cette loi, dans un système fermé, il n'y a ni perte ni augmentation d'énergie. Néanmoins l'énergie est transformée à l'intérieur de ce système. La seconde s'appelle "l'entropie". Ce principe constate que dans un système fermé, tout tend vers le désordre, la désintégration, l'érosion, la ruine, la mort. L'entropie (le désordre) augmente toujours. Le professeur Morris explique que "tout processus réel dans le monde ( et cela comprend tout ce qui se passe) est un échange entre l'énergie et l'entropie. L'énergie comprend (est à la base de) tout phénomène, même la matière, tandis que l'entropie décrit "l'état" de toutes choses."

Il va de soi qu'une certaine quantité d'énergie est nécessaire pour maintenir quoi que ce soit. Il va de soi qu'une certaine quantité d'énergie et de réflexion sont nécessaires pour améliorer quoi que ce soit. Il va de soi que beaucoup moins d'énergie est nécessaire pour détruire une chose. Chaque étape imaginée dans l'évolution nécessiterait l'addition d'énergie et de réflexion.

A côté de la méthode scientifique existent aussi des sciences théoriques. Les théories de l'évolution se trouvent dans le cadre des sciences théoriques. Bien que les théoriciens travaillent dans le domaine de la science, leurs théories ne deviennent scientifiques qu'à partir du moment où elles peuvent être démontrées par une méthode scientifique.

Il y a aussi des sciences appliquées. Ce sont les technologies, la médecine, l'aéronautique, etc. Heureusement, les sciences appliquées ne se fondent pas sur les principes du hasard et de la survie des plus forts !

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Les scientifiques savent bien qu'il ne faut pas faire "n'importe quoi n'importe comment" dans la pratique de la science. "N'importe quoi" est dangereux. En même temps, "n'importe quoi" n'amène pas à l'augmentation de la connaissance (science). Pour aller sur la lune, il a fallut beaucoup d'expériences contrôlées, beaucoup de technologie et beaucoup de connaissance. Il a fallu également que les astronautes soient préparés avec beaucoup d'entraînement, d'exercice, du matériel adapté et des costumes propres à la mission. Rien n'a été laissé au hasard.

Encore selon le professeur Morris, "l'évolution ne peut être vraie sur une échelle cosmique si la seconde loi des thermodynamiques est vraie (et c'est le cas !). L'un (l'évolution) est une loi imaginaire de croissance et de progrès; l'autre (la seconde loi des thermodynamiques) est une loi prouvée de décomposition et de mort... L'évolution postule un principe universel naturaliste de développement, d'augmentation d'organisation et de complexité, de progrès depuis le chaos primitif jusqu'à la perfection ultime. Dans l'optique évolutionniste, l'homme se voit comme étant le comble du progrès cosmique."

Notes:

[1] II y a une tendance chez les évolutionnistes, malgré eux, de vouloir prédire l'avenir en se basant sur leurs suppositions concernant le passé. Par exemple, on nous dit que le système solaire s'est formé il y a environ 5 milliards d'années et que le système solaire disparaîtra dans environ 5 milliards d'années. Ceci est une prophétie uniformiste en vocabulaire scientifique. On parle aussi de notre destin à conquérir l'espace et de vivre sur d'autres planètes. Cela aussi est une prophétie purement positiviste sans fond. (Au centre de NASA on prétend qu'avec un petit millénaire de travail 1’homme pourrait créer une atmosphère synthétique sur la lune et y vivre. Il faut le faire !

[2] Messadié, page 15.