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page 4 La question d'idéologie. Le professeur Henry Morris nous rappelle l'importance de nos idéologies: ce que l'on croit concernant les origines conditionnera obligatoirement ses croyances concernant la signification intrinsèque et les destins ultimes. La théorie de l'évolution est bâtie sur l'idéologie de "naturalisme." Le dictionnaire Hachette définit le terme "naturalisme" ainsi: "1. Doctrine qui considère la nature comme la seule réalité existante, qui nie le surnaturel. 2. Doctrine qui voit dans la nature la seule valeur ou la seule source de valeurs qui fait de la vie morale le prolongement de la vie biologique." (1) Le professeur Isaac Isamov, qui a écrit plus de 500 livres scientifiques (2) a déclaré: "Je ne crois pas en Dieu, mais je n'ai point de preuve qu'il n'existe pas." Le naturaliste tient à l'idéologie de naturalisme. Il croit dans la non-existence de Dieu et cherche à expliquer l'existence d'une façon qui exclut le surnaturel. Tout simplement, c'est l'athéisme. La théorie de l'évolution est l'appui "a-théologique" nécessaire à l'idéologie naturaliste. A un petit pas du naturalisme pur se trouve l'idéologie de panthéisme (l’idée que tout est dieu et que dieu est tout). Panthéisme présente la vie dans une évolution progressive qui est le résultat de quelques activités métaphysiques, soit des dieux, soit des esprits, etc. De plus en plus les évolutionnistes abandonnent l'évolutionnisme naturaliste pour se tourner vers l'évolutionnisme panthéiste. Pourquoi ? Pour pouvoir maintenir la croyance dans la théorie de l'évolution en dépit de l'absence de démonstrations purement scientifiques. Une troisième piste est également suivie pour valider la doctrine de l'évolution. C'est la recherche d'une origine extra-terrestre de la vie terrestre. Puisque l'évolution proprement dite ne fournit pas les réponses souhaitées, plusieurs gouvernements font des recherches pour trouver la vie sur d'autres planètes. Trouver la vie ailleurs est une espèce page 5 d'espérance, si non pas seulement pour pouvoir dire "Tu vois, ce n'est pas Dieu qui nous a créés, mais ce sont ces extra-terrestres qui nous ont placés ici-bas." Sans vouloir être irrespectueux, la science est souvent confondue avec la fiction scientifique. Puis, il y a l'idéologie de ceux qui croient dans la Création. Selon le monothéisme biblique, le Dieu Tout-puissant est l'origine et la cause de toute chose. Tout était très bon jusqu' à ce que le premier couple se soit rebellé. Leur rébellion a entraîné la malédiction et la mort. La vie s'est dégradée vers la violence, l'immoralité et l'injustice (dans le sens religieux) jusqu'à ce que Dieu ait fait venir un déluge qui a submergé la planète entière. Ce déluge est responsable pour la disparition quasi totale de toutes les espèces dont nous retrouvons les fossiles enterrés dans les couches sédentaires. Les survivants du déluge se sont répandus sur la terre. Avec les divers changements de l'environnement suite au déluge (plusieurs sont mentionnés par la Bible), les divers animaux et plantes qui n'arrivaient pas à s'adapter ont disparu. Ce processus continue jusqu'à ce jour comme nous le rappelle le mouvement écologiste dans sa lutte pour préserver les espèces en voie de disparition. De nombreux scientifiques, même renommés, ont cru et croient encore en la création. L'évolutionnisme contredit la Bible quant à l'origine de toutes choses (la non existence contre l'existence de Dieu) et quant à son enseignement principal (l'absurdité de la vie ou bien la rédemption de l'homme pécheur par Jésus-Christ). Dans l'évolution, par définition, le surnaturel n'existe point. Par conséquence aucun miracle ne peut se produire. Toutes choses doivent avoir une explication purement naturelle. Selon l'évolution, Dieu n'existe pas, il ne peut pas faire des miracles et il ne peut pas s'incarner dans la personne de Jésus-Christ. Logiquement, l'évolutionniste ne peut être chrétien et le chrétien ne peut être évolutionniste. Les deux idéologies ne peuvent pas être vraies en même temps. Le professeur Michael Denton, évolutionniste, reconnaît dans son livre l’incompatibilité de l’évolutionnisme et le créationnisme. Concernant le "cadre surnaturel de la Bible," il écrit dans la conclusion de son chapitre Le Rejet de la Genèse : "Or ce cadre de pensée, attaché à la théorie de la jeunesse de la Terre et au créationnisme miraculeux, était ouvertement non scientifique et irréconciliable avec le but fondamental de la science : réduire, chaque fois que cela est possible, tous les phénomènes à des explications purement naturelles." Mais attention à la façon qu’il introduit et termine le sujet de l’évolutionnisme : page 6 "Il n'y avait rien de fondamentalement nouveau dans l'Origine des espèces, si révolutionnaire fût cet ouvrage dans le contexte de l' Angleterre victorienne. Les êtres vivants sont apparus et se sont développés progressivement par le jeu combiné du hasard et de la sélection; tel est le concept de base de la théorie darwinienne, et son origine remonte loin. "Des tenants actuels de l'orthodoxie darwinienne comme Huxley, Mayr et Simpson à Darwin, puis de Darwin à Hume au XVIIIe siècle, on peut remonter sa filiation jusqu'aux philosophes matérialistes de l' Antiquité. Le principe est clairement énoncé dans les philosophies de Démocrite et d'Epicure. On le trouve aussi chez bon nombre de philosophes ioniens encore plus anciens, tel Empédocle. "Qui plus est, selon certaines mythologies primitives, la vie dans ses manifestations diverses ne serait pas la création des dieux mais un phénomène purement naturel, le résultat du flux normal de l'univers. Les anciens Nordiques, par exemple, pensaient que les premiers êtres vivants, le géant Ymir et la vache primordiale Audumla, s'étaient formés progressivement à partir de la glace fondue sous l'effet d'un vent chaud du sud soufflant de Muspellsheim, le pays du feu. "La majorité des philosophes présocratiques étaient matérialistes dans leur interprétation de la nature. La vie était pour eux un phénomène naturel, le résultat de processus aussi naturels que ceux qui modelaient la forme des rochers ou des rivières, de processus aussi inévitables que le flux des marées ou les phases de la Lune. A leurs yeux, la vie faisait partie d'un continuum avec la terre et la mer." (3) "L’évolution par sélection naturelle est donc, quant à son essence, strictement analogue à la résolution d’un problème par essai et erreur. Tout le projet de la biosphère est donc, en fin de compte, le produit fortuit d’un processus aléatoire complètement aveugle, une sorte de loterie géante. Ainsi Darwin proposait, comme l’a exprimé ensuite Jacques Monod, "... que le hasard seul est la source de toute nouveauté, de toute création dans la biosphère. Le hasard pur, le seul hasard, liberté absolue mais aveugle, à la racine du prodigieux édifice de l’évolution..." "C’était une revendication révolutionnaire. Le plan autrefois désigné comme le résultat de la création divine est dorénavant attribué au hasard." (4) "La nouvelle vision matérialiste et évolutionniste de la nature présentée dans l’Origine est l’antithèse absolue de la vision créationniste." (5) page 7 "Si l’impact de la théorie darwinienne a été si fondamental, c’est parce qu’elle a brisé le lien entre Dieu et l’homme, lâché à la dérive dans un cosmos sans projet. Aucune autre révolution des temps modernes (à l’exception peut-être de la révolution copernicienne) n’a aussi profondément affecté la vision que l’homme avait de lui-même et de sa place dans l’Univers." (6)
(7) Le poisson est un symbole religieux des chrétiens qui affirme leur confiance et croyance en Jésus-Christ
Le professeur Pierre Grassé était la chair de l’Evolution pendant 30 années à la Sorbonne. Sur la couverture de son livre "L’Evolution du Vivant," se trouvent les symboles grecs Alpha et Omega, signifiant "le commencement et la fin." Depuis deux mille ans, dans le christianisme, ces symboles sont un titre pour Dieu qui est le commencement et la fin de toute chose. Dans la conclusion de ce livre, le professeur réaffirme sa croyance en l’évolution comme processus mais propose que le "mécanisme moteur" de ce processus aurait été quelque chose de métaphysique, c’est à dire, surnaturel. A la lumière de sa conclusion, les symboles Alpha et Oméga sont soit l’affirmation que l’Evolution est le commencement et la fin de toute chose, soit l’affirmation que quelque chose d’autre est bien le commencement et la fin de toute chose.(8) page 8 Par les citations des professeurs évolutionnistes Grassé et Denton nous apprenons que l’idéologie cosmologique d’un créationnisme présentant un Dieu transcendent, personnel, tout-puissant qui aurait parlé en existence tout l’univers matériel reste aussi révolutionnaire face à l’évolutionnisme actuel qu’elle était face aux idéologies cosmologiques matérialistes des Egyptiens, des Assyriens, des Babyloniens, des Sumériens, des Grecs, et des Romains, etc. D’ailleurs, en écoutant des débats entre évolutionniste et créationniste, on ressent le profondeur de cette différence d’idéologie. Les deux côtés sont absolument sincères dans leur croyance. Le professeur Gish a été appelé un "incrédule" par un évolutionniste puisque le professeur Gish ne croit pas en l’évolution.(9) Le professeur Doolittle, de l’Université de la Californie à San Diego a énoncé que "l’évolution fait partie de la science tandis que la création fait partie de la religion."(10) Le professeur Awbrey trouve que le principe fondamental du créationnisme est aberrant : que l’univers aurait été créé par un Être Tout-Puissant.(11) En même temps, les professeurs nous apprennent que l’évolutionnisme actuel n’est pas tellement éloigné des idéologies païennes de l’antiquité. Or, on nous a présenté l’idéologie matérialiste-naturaliste de l’évolutionnisme sous un vocabulaire scientifique, bien que le fond reste toujours une philosophie athée volontaire. Dans un article appelé "Le Temps existe-t-il ?" Matthieu Ricard, ancien chercheur en biologie moléculaire, affirme en accord avec ses principes panthéistes, que le temps et la réalité n’existent pas. (Le Nouvel Observateur, édition hors-séries, décembre 1997, intitulé "De la Genèse au big bang: La Quête des Origines," pages 47-48.)
Notes: [1] “Lorsqu'il apparaît pour la première fois chez les scientifiques et les idéologues du XIXe siècle, le terme « racisme » désigne un concept relativement circonscrit; celui d'une doctrine qui prétend distribuer le genre humain en « races » distinctes et hiérarchisées dont les caractères propres sont supposés se transmettre héréditairement. Depuis, l'usage du mot n'a cessé de se modifier au contact des événements historiques. Sa signification a été singulièrement et décisivement modelée par les avatars de la barbarie au X Xe siècle: révolutions, guerres mondiales, génocides massifs perpétrés par des régimes totalitaires apparemment inconciliables, réfugiés, populations déplacées, guerres coloniales. Le « racisme » désigne alors le catalogue des exactions et des violences commises par tel ou tel groupe dominant qui puise dans les théories raciales la légitimation de ses actes.” Citation de “Quel racisme, comme champ d’étude” au www.cemea.asso.fr/racisme2champ/ [2] Ce chiffre ne compte pas ses livres de fiction scientifique. [3] “Evolution: Une théorie en crise”, Michael Denton, Flammarion, 1992, page 39,41. [4] ibid, page 45-46. [5] ibid, page 55. [6] ibid, page 69. [7] Photo provenant du catalogue de Skullduggery: Authentic Fossil Replicas, page 24. [8] “Si l'évolution se fait sans acquisition de gènes nouveaux, il faut admettre que le premier être vivant contenait en lui suffisamment de gènes pour engendrer par mutation de ceux-ci les flores et les faunes passées, présentes et futures. Ce qui est absurde. “Faire appel à un mécanisme autre que mutatif et aléatoire s'impose à tout système prétendant expliquer l'évolution. “C'est bien ce que comprennent les darwiniens réformateurs et les biologistes de tendance lamarckienne, d'où leurs recours à des facteurs internes. “Les efforts conjugués de la paléontologie et de la biologie moléculaire, celle-ci débarrassée de ses dogmes, devraient aboutir à la découverte du mécanisme exact de l'évolution, sans peut-être nous révéler les causes de l'orientation des lignées, de la finalité des structures, des fonctions, des cycles vitaux. Il est possible que, dans ce domaine, la biologie, impuissante, cède la parole à la métaphysique.” Citation de Pierre Grassé, L’Evolution du Vivant, page 401. [9] Débat Gish-Donahue [10] Débat Gish-Doolittle [11] Débat Gish-Awbrey
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